Alors qu’Emmanuel Macron annonce un objectif d’un million d’apprentis par an en 2027 (860.000 en 2023 avec une progression lente de 2,9% par rapport à 2022), il paraît urgent de ne plus penser la question de l’apprentissage dans les termes purement institutionnels de « la prime », de « l’exonération des cotisations patronales », ou des différents « mécanismes d’incitation ». Au contraire, il semble essentiel de considérer que l’intérêt d’une entreprise à développer l’apprentissage ne se réduit pas à des avantages de production (faible coût d’un apprenti par rapport à sa productivité) ou d’investissement (rétention de l’apprenti après la diplomation), mais doit être pensé aussi à partir des mutations que la présence d’un apprenti impose au sein de l’entreprise : dialogue professionnel et social, formation de maîtres, transmission d’une tradition d’entreprise, mise en discours d’une activité, etc. L’Observatoire des Cadres (OdC), à travers son séminaire « Apprentis : la fabrique du recrutement au défi de la fabrique des compétences », entend ainsi souligner que la question de l’apprentissage en entreprise est tout autant (sinon surtout) sociale qu’institutionnelle, et qu’elle pousse à différents niveaux de dialogue.
Un séminaire organisé en partenariat avec Centre Inffo et le Céreq.
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